La plateforme du MotoGP de demain



Michelin ou encore Ducati profitent de leur présence en MotoE pour préparer l’avenir et la transition écologique.

En 2022, Energica laissera place à Ducati en tant que constructeur exclusif du MotoE. Pour Ducati comme pour d’autres acteurs impliqués, cette catégorie est la plateforme idéale pour préparer la suite. « Ducati est toujours tourné vers l’avenir et chaque fois que la marque s’engage dans un nouveau projet, elle le fait en cherchant à créer le produit le plus performant possible, a déclaré Claudio Domenicali, PDG de Ducati, lors de l’annonce à Misano en octobre dernier. Cet accord arrive à point nommé pour Ducati, qui étudie depuis des années les moteurs électriques. Il va nous permettre de nous développer dans un domaine très cadré : celui de la compétition (…) »

Et l’Italien d’ajouter : « Nous testons nos innovations sur les circuits du monde entier, pour ensuite les proposer aux Ducatisti. Je suis convaincu que nos motos de série pourront à terme profiter de cette expérience. »

En s’engageant en MotoE, Ducati mise sur l’avenir et aura une fois encore un coup d’avance sur la concurrence. C’est aussi le cas du côté de Michelin, manufacturier pneumatique unique de la catégorie.

Pour la firme clermontoise, le MotoE est un « laboratoire » grandeur nature permettant de mettre au point les pneus qui pourraient bien être utilisés en MotoGP à l’avenir ainsi que sur les motos de série. « L’objectif du groupe Michelin, c’est d’avoir à horizon 2050 tous les pneus composés de matériaux durables. Ce sont des matières premières d’origine naturelle ou recyclée, confie Piero Taramasso, responsable deux-roues chez Michelin Motorsport. Notre plateforme de développement est le MotoE où le pneu arrière est déjà composé à 46 % de matières recyclées, contre 40 % l’an dernier. Chaque année l’objectif est d’accroître la part de ces matériaux durables sans en affecter les performances. Ce que nous apprenons en MotoE, nous aimerions le passer en MotoGP ou dans les pneus du commerce. »

Michelin œuvre également pour réduire la température des couvertures chauffantes. Toutefois, en dehors du challenge technique, il y a aussi l’aspect psychologique des pilotes qui ont pour habitude de prendre la piste avec des gommes à la bonne température. « Si on arrive à baisser la température, ce serait déjà un grand pas, » souligne toutefois Piero Taramasso.

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