Sylvain Bidart : « On va à Mettet pour gagner ! »



Le Supermotard des Nations se tiendra cette année en Belgique, sur le circuit de Mettet, le dernier week-end de juillet. Associé à Thomas Chareyre et Nicolas Cousin, Sylvain Bidart défendra les couleurs de la France pour conserver un titre de champion du monde par équipes qu’il a déjà remporté 8 fois. Avec un palmarès long comme le bras (8 fois champion de France, 2 fois en Suisse, 1 fois en Espagne et aux Etats-Unis), il compte sur son expérience pour rester au sommet.
GP Inside : Comment se présente ce Supermoto des Nations à Mettet ?

Sylvain Bidart : « Je commence par dire que c’est toujours un honneur de représenter son pays pour une compétition internationale et j’ai été heureux d’être à nouveau sélectionné par la Fédération. Il faut être lucide, j’ai 37 ans et ma carrière est plus derrière moi que devant, donc j’ai vraiment à cœur de donner mon maximum pour gagner à nouveau. Cette épreuve est vraiment unique car, pour la seule fois de l’année, on roule en équipe et on tient compte des résultats des trois pilotes quand d’ordinaire, en championnat de France, on ne s’occupe que de soi. Il faut donc mettre son égo de côté et établir la meilleure stratégie en tenant compte des atouts de chacun. »

« Heureusement, nous avons une belle expérience de cette course puisque Thomas Chareyre et moi sommes sélectionnés chaque année depuis 2011 et que nous restons sur 7 titres consécutifs. Nous sommes donc les favoris logiques mais il faudra malgré tout se méfier de la concurrence, et notamment des Allemands et des Italiens qui alignent des équipes solides, sans oublier l’équipe de France junior qui n’a pas l’intention de nous faire de cadeaux ! »

Que penses-tu du circuit de Mettet ?
S.B : « Je connais bien et j’apprécie ce tracé puisque j’y ai déjà fait deux podiums à l’occasion du traditionnel Superbiker en octobre. C’est un circuit unique où les spectateurs sont très proches de la piste avec une ambiance incroyable. C’est également très plaisant en termes de pilotage avec trois parties terre et des enchainements très rapides sur le bitume, c’est franchement complet techniquement et je prends toujours beaucoup de plaisir à y rouler. »

« J’espère que de nombreux spectateurs français viendront en Belgique pour nous encourager, d’autant que le circuit n’est pas bien loin de la frontière et que nous avons de bonnes chances de nous imposer. C’est toujours plus sympa de venir supporter une équipe qui peut gagner que l’inverse. Regarde le biathlon, avant Martin Fourcade personne n’en entendait parler et maintenant, tout le monde connaît cette discipline ! Et puis sincèrement, je suis persuadé qu’il va y avoir de belles bagarres et nous, on y va pour gagner ! »

Comment expliques-tu le manque de notoriété du supermotard ?

S.B : « C’est dommage car c’est une discipline très spectaculaire, facilement accessible pour les pilotes et pour les spectateurs mais qui manque de médiatisation et d’implication réelle des constructeurs parce que ces motos représentent un marché de niche, il n’y a pas de logique commerciale. Malgré les efforts et le super boulot d’Alain Blanchard, le promoteur du championnat de France au début des années 2000, la suite a été décevante et pas à la hauteur des espoirs que nous avions. »

« Désormais, quelques importateurs soutiennent techniquement et financièrement le supermotard mais c’est un équilibre fragile alors qu’il existe plusieurs championnats nationaux et un championnat mondial. Aujourd’hui, concrètement et depuis plusieurs années, malgré mon palmarès, il me serait impossible de vivre de mon sport et j’ai donc un métier qui me permet de nourrir ma famille. Mais ça me convient bien puisque je travaille la semaine et je m’évade sur ma moto le week-end ! »

Pour la billeterie de l’épreuve, ça se passe sur ticketmaster.be ou en cliquant ici

Mettet vous attend au Supermotard des Nations

 

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires