Maria Herrera : « Les femmes sont là grâce à leurs compétences »



La Dorna, organisatrice du championnat du monde de vitesse moto, lance en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, une série d’articles consacrés aux femmes du paddock. « Des articles dédiés à ces femmes, qui se sont faites une place dans ce milieu, traditionnellement perçu comme en grande majorité masculin. Chaque 8 du mois, elles vous raconteront ainsi leur histoire, tout en vous faisant partager quelques anecdotes et leur avis sur les transformations observées ces dernières années au sein du paddock », peut-on lire sur MotoGP.com.

GP-Inside applaudit cette initiative, la soutient et diffusera ces articles sans en toucher un mot. Voici le premier, consacré à Maria Herrera.

Ce dimanche, c’est à Maria Herrera (Aspar Team) – unique femme engagée en Coupe du Monde FIM Enel MotoE – que revient l’honneur d’ouvrir le bal. Née en 1996, cette espagnole baigne à vrai dire dans la moto depuis sa plus tendre enfance, une passion que lui a transmis son père… et elle a de suite su qu’elle en ferait sa vocation !

« J’avais sept ans quand j’ai participé à mes premières courses. Ce qui m’animait le plus, c’était gagner. Alors j’ai travaillé dur pour que cette passion se transforme en un métier », confie-t-elle. Mais comme tout enfant de son âge, Maria devait aussi composer avec ses devoirs. « Ma mère a toujours été intransigeante sur ce point. Après l’entraînement, je devais me replonger dans mes cours et seulement après je pouvais jouer… »

La carrière de Maria Herrera a en fait véritablement débuté à l’âge de 12 ans. Ses parents l’accompagnaient alors sur chaque course à travers l’Espagne. « J’étais parfois obligée de manquer les cours du vendredi, se souvient-elle. Du coup, je les récupérais ultérieurement, souvent le samedi… Ces samedis où j’aurais pu me reposer chez moi, ben je me retrouvais à l’école, car je ne pouvais pas me permettre de faire abstraction du programme scolaire. » Maria en a raté des fêtes et autres sorties avec ses amis, mais c’est justement l’obstination dont elle aura fait preuve, qui lui aura permis de se faire repérer.

En 2013, Monlau Competition l’engageait ainsi en Championnat d’Espagne. « À 17 ans, j’ai déménagé à Barcelone pour me rapprocher de mon équipe », raconte l’Espagnole –prête à tout pour réaliser ses rêves, malgré ces 700 km qui la séparaient alors du domicile familial. « Après tout, mes parents, j’avais l’habitude de les voir sur les courses », rétorque-t-elle. Étudier le Catalan pour pouvoir aller à l’école, voir de temps en temps ses proches, aller à la salle de sport… Voilà à quoi ressemblait son quotidien. Mais la natif de Tolède avait parfaitement conscience que tous ces sacrifices étaient indispensables pour se donner la chance de rejoindre un jour l’élite de ce sport et c’est pour cette raison qu’elle n’a jamais renoncé. « Je reconnais que parfois c’est dur d’être sans cesse en déplacement, loin de ses amis et de sa famille… et puis tu réalises que tu fais aujourd’hui ce pour quoi tu as toujours combattu. » Une passion qu’elle vit aujourd’hui comme une vraie récompense.

Sept ans plus tard, Maria garde d’ailleurs un souvenir encore très ému de sa toute première wildcard en mondial, c’était au Grand Prix d’Aragón : « Partager la piste avec des pilotes comme Luis Salom, Sandro Cortese et Alex Rins, c’était juste incroyable pour moi. J’avais l’impression d’être sur un petit nuage ! »

Et l’Espagnole constate que ce milieu s’est progressivement féminisé, bien qu’elle reste l’unique femme engagée dans une catégorie sur la scène internationale. « Pendant très longtemps, j’ai été la seule fille, que ça soit en Championnat d’Espagne ou en mondial. Mais j’en vois de plus en plus au sein du paddock, tout particulièrement en charge de la coordination dans les équipes. »

Être une femme dans un monde d’hommes requiert parfois – au-delà de la détermination – un peu de patience cependant, car si certains se montrent plutôt attentionnés vis-à-vis de elles, d’autres ont au contraire un peu de mal à accepter la moindre directive. « Pourtant, combien d’entre elles exercent aujourd’hui le métier d’ingénieure ou de télémétrique ?! Et si elles en sont là, c’est grâce à leurs compétences, pas au fait qu’elles soient des femmes », insiste Maria Herrera, qui a elle-même vécu cette lutte. « Moi, je ne veux pas être là simplement parce que je suis une femme. Si j’ai ma place dans ce paddock, c’est parce que je le mérite. Sinon je me serais consacrée à autre chose », précise-t-elle.

Pour sa part, Maria Herrera vient ajouter une petite touche de féminité à la grille MotoE ; une aventure débutée en 2019, qui est née au départ de la curiosité. « Quand ils m’ont dit que l’Energica pesait près de 260 kg, sur le moment j’avoue m’être dit ‘mais comment vais-je pouvoir piloter une moto aussi lourde ?’. Mais en fait ça s’est avéré être une belle expérience et je pense que le public a pris autant de plaisir que nous à assister à ces courses. En Allemagne, pour la toute première épreuve, c’était vraiment bizarre sur la grille car il n’y avait aucun bruit. Je pouvais seulement ressentir les battements de mon cœur. Et puis la compétition a repris le dessus ! »

En 2020, Maria Herrera y évoluera de nouveau sous les couleurs du team Aspar. Premier rendez-vous le 3 mai en marge du Grand Prix Red Bull d’Espagne. Mais avant ça, trois journées de Test sont également prévues sur ce même tracé du 10 au 12 avril.

Restez connectés pour découvrir le mois prochain l’histoire d’une autre femme officiant dans notre paddock.

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